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L'alimentation

Pour le passage aux pieds nus, un changement radical de l'alimentation s'impose.

Un bref résumé : Supression des sucres, céréales, aliments industriels, etc
Le cheval n'est pas un granivore, il comble tous ses besoins dans l'herbe et le foin.

Alors quoi ?

Ben là aussi, le poids des traditions et "on a toujours fait comme ça"
Enfermer le cheval dans un box et le nourrir pour trimer 12 à 14h par jour jusqu'à usure (en général max 25 ans)
Par contre pour le maintenir en bon état le plus longtemps possible, ce n'est plus la même chose
D'abord ne pas le monter avant 5 ans, sa musculature et son squelette, ne sont pas terminés avant.

Bref, je ne vais pas refaire un cours de médecine vétérinaire, je vais me contenter de montrer l'évolution des connaissances dans un florilère de citations reprises sur le net, le lien est chaque fois indiqué :

Dans les espèces strictement granivores comme le cheval l'âne etc cette distinction est pas moins évidente le coécum et le colon sont très larges et occupent une grande partie de l'abdomen ...
NOTIONS FONDAMENTALES DE L 'ART VÊTÉRINAIRE 0U PRINCIPES DE MÉDECINE APPLIQUÉS A LA CONNAISSANCE DE LA STRUCTURE DES FONCTIONS ET DE L'ÉCONOMIE DU CHEVAL DU BŒUF DE LA BREBIS ET DU CHIEN

Notions vétérinaires
Ouvrage édité à Paris datant de 1803

L’alimentation du cheval se compose d’herbe ou de foin, de vitamines et minéraux et de l’eau! À la base, c’est ce dont a besoin un cheval quel que soit son activité. À cela, on ajoute des aliments pour répondre aux besoins spécifiques du cheval lui-même, du lieu où il est gardé, de la région et du climat où il vit, tout en respectant sa nature.
Depuis mes tous débuts comme entraîneur, je me suis fait ma propre idée sur l’alimentation du cheval, malgré beaucoup de controverses. C’est venu du fait que mon cheval avait beaucoup trop d’énergie durant les cours et qu’il risquait à tout moment de «lâcher son fou» et de blesser mes élèves. J’ai dès lors cessé de donner de la moulée et au fil du temps j’ai découvert que le grain n’est pas un aliment convenant aux chevaux et que les suppléments de vitamines et minéraux sont nécessaires.
En effet, ce n’est pas naturel pour eux d’ingérer du grain ou de la moulée, surtout en grosse quantité comme c’est souvent la coutume d’en donner. On le comprend mieux, quand on ramène le cheval dans son élément naturel, la prairie, et que l’on apprend davantage sur ses besoins fondamentaux et sa physiologie.
Un cheval est un herbivore qui n’a pas évolué au même rythme que la vie moderne. Son système digestif est fragile et son estomac est petit. Il est alors logique de le nourrir avec de l’herbe fraîche ou séchée et de reproduire sa façon naturelle de s’alimenter et de vivre.
Le cheval n’étant pas un granivore, la nature ne l’a pas conçu pour digérer le grain. La grande consommation de grain provoque donc toute sorte de problèmes reliés à la digestion chez le cheval. Par exemple, les ulcères, les gaz, les coliques, l’inflammation, la douleur, la fourbure, les déséquilibres chimiques tels que le syndrome métabolique et les problèmes gastriques. De plus, on ajoute souvent de la mélasse aux moulées. Le cheval n’a pas plus la capacité que l’humain de digérer ce surplus de sucre et développe donc des maladies reliées, telles que la résistance à l’insuline, l’obésité, le syndrome métabolique, la maladie de Cushing, etc. D’ailleurs, le taux de sucre élevé provoque des toxines, de la même manière que la malbouffe le fait chez les humains. Au fil des ans, j’ai également appris que les suppléments de fer étaient toxiques pour un cheval et qu’il faut donc éviter qu’il s’en retrouve dans son alimentation. En y regardant de plus près, en s’intéressant aux besoins de notre cheval, on se rend compte qu’il ne faut pas se surprendre que les chevaux aient de plus en plus de problèmes de santé, qui vont dans le même sens que ceux des humains. Il faut y porter toute notre attention et exiger des fournisseurs, des gardiens et des soigneurs, que votre cheval reçoive l’alimentation qui lui convient.
Il ne faut pas oublier que l’alimentation du cheval d’aujourd’hui doit être différente car il ne travaille pas comme celui du pionnier et qu’il n’a donc pratiquement jamais besoin d’un surplus d’énergie. Ceci est une vieille habitude de l’époque où les chevaux travaillaient fort de longues journées. Les grains étant facilement disponibles et les chevaux affamés. On peut comprendre que les chevaux sautaient sur l’occasion! Cela avait pour conséquence que les chevaux ne vivaient pas vieux et que les humains ne se préoccupaient pas de savoir pourquoi un cheval mourrait ou devait être abattu si jeune!
Le rôle de chaque propriétaire de cheval et d’écurie de nos jours est de voir à combler les besoins fondamentaux de ceux-ci. Avec les technologies et l’accès facile aux informations, il est logique d’évoluer et de faire mieux!

alimentation-du-cheval

Causes des ulcères:
- alimentation (céréales alors que le cheval est à la base herbivore et non granivore), mode de vie (le fait qu'on fractionne les repas alors que dans la nature le cheval mange toute les journée)
- activité intense puis période de repos (cas du cheval qui est travaillé 1heure par jour intensivement puis mis laissé au box 23h alors que dans la nature le cheval bouge toute la journée)
- caractère anxieux, environnement anxiogène
-traitements anti-inflammatoires
-stress, douleur, hospitalisation
-travail à jeun

http://www.stage-dressage-landes.com/index.php/articles-des-cavaliers/86-ulceres


Et encore :-) Dans un haras destiné aux chevaux de sport (il cependant dommage qu'après avoir compris qu'un cheval mange toute la journée au pré d'en arriver à 7 repas par jour au box)

Nous portons un soin tout particulier à l’alimentation :
« Que ta nourriture soit ta médecine, et ta médecine ta nourriture » Hyppocrate
Le cheval est programmé pour manger tout au long de la journée de petites quantités (au pré il broute quasi continuellement)
Le cheval est un herbivore et non un granivore, il doit donc éviter les céréales, se nourrir de foin de bonne qualité et d’herbe à volonté.
Il convient donc de réduire au maximum les aliments concentrés, supprimer la paille qui perturbe le système digestif et endocrinien (effet mécanique irritant ajouté aux nombreux pesticides) et apporter du foin en quantité.
Les repas sont au nombre de 7 :
4 de foin et 3 d’un aliment très concentré permettant l’apport de toutes les substances nutritives indispensables au cheval de sport (oligo-éléments, vitamines et probiotiques) dans un minimum de volume.
Alimentation à la carte :
Nous n’utilisons pas un seul aliment pour l’ensemble de l’écurie mais autant d’aliments que nécessaire. Il est évident qu’on ne peut pas nourrir un cheval ibérique, un selle français comme un pur sang ou encore un poney. De plus l’alimentation diffère encore en fonction de l’âge, de l’activité physique et de l’état de santé.
Seulement après avoir déterminé le type d’aliment idéal on détermine les rations : quantité distribuée par jour et par cheval.
Un suivi est effectué par un spécialiste de la nutrition qui pèse les chevaux au minimum 2 fois par an.
Les litières sont composées de miscanthus et de copeaux. Le cheval ne les mange pas.
Les crottins sont ramassés 3 fois par jour.

http://www.harasdevesontio.com/philosophie-haras-vesontio.html

Si nous devions faire un constat sur les pratiques alimentaires équines actuelles, nous dirions :
que les chevaux au travail ont des concentrés (floconnés, granulés, céréales),
que les concentrés sont donnés sous forme de repas (pas d’autre moyen de distribution à cause de notre propre mode de vie),
que les chevaux (dans la majorité) souffrent de problèmes digestifs, allant de la diarrhée, à l’ulcère gastrique en passant par la colique.
De ce constat, on peut tirer plusieurs problématiques principalement autour du mode d’alimentation et des apports nutritionnels.

Sur le mode d’alimentation : en plus du foin, nous avons l’habitude depuis quelques siècles (depuis que le cheval vit à l’écurie), de fournir des repas à nos chevaux, ce que nous faisons très bien avec notre chat, notre chien ou nous-mêmes. Mais le cheval a une particularité plutôt inédite par rapport à notre environnement familier, c’est un herbivore mono-gastrique qui a appris à se nourrir de façon quasi-continue, digérant 24h/24 et 7j/7. Si le système digestif équin est parfaitement conçu pour digérer sans discontinuer, il lui est très difficile de digérer, d’un seul coup, de grosses portions de nourriture. Ce serait comme pousser subitement l’amont d’une chaîne mécanique : les machines n’arriveraient plus à suivre la cadence et s’enrayeraient parce que les cadences initiales n’ont pas été respectées.
Dans les faits, peut-être savons nous déjà cela (ou de manière inconsciente), mais c’est quelque chose qui reste encore en suspens dans nos esprits. Peut-être parce que lorsque nous nourrissons notre cheval, celui-ci semble prendre plaisir à manger sa ration, comme le ferait notre chat ou notre chien, alors rien ne nous parait vraiment anormal. Il s’agirait donc ici probablement d’anthropomorphisme ?

Il faut également citer les problèmes de comportements (agressivité, tapes, morsures…) provoqués par la privation de nourriture envers les soigneurs et leurs congénères : pour les chevaux programmés à s’alimenter 60% de leur temps, ce ressenti est très anxiogène et conduit à une compétition alimentaire !

Sur le plan nutritionnel : nous sommes d’accord sur le fait que les chevaux sont des athlètes aux besoins énergétiques élevés. Pour ce faire et pour maximiser l’apport en énergie, nous fournissons à notre cheval des préparations riches, grasses et sucrées. Les besoins énergétiques sont couverts, le problème c’est que l’on nourrit notre compagnon un peu comme si… nous mêmes, nous nous rendions chaque jour au fast-food pour y commander notre menu préféré. Et pour le cheval, le hamburger et les frites, ce sont les céréales. Faciles à produire, peu chères et très caloriques, elles constituent la base de composition de la quasi-totalité des aliments équins. Et comme pour le fast-food, c’est le manque d’équilibre nutritionnel (répété) qui conduit à des excédents dangereux pour la santé (+ les problèmes d’assimilation rapides et du manque de mastication).

Digestibilité de l’amidon
« Pourtant le cheval est un herbivore, donc les céréales sont bonnes pour lui ! » En réalité, le cheval tolère les céréales parce que ce sont des graminées et qu’elles font parties de son régime alimentaire. En revanche, il ne sait pas les digérer en grandes quantités, à cause de leur taux élevé d’amidon. Pour transformer l’amidon (sucre complexe) en glucose (sucre simple), le cheval a recours à une enzyme pancréatique appelée amylase. Problème : son système digestif n’en produit qu’une petite quantité. Et impossible d’augmenter ce taux : quand le seuil de digestibilité est franchi, les excédents non digérés transitent directement vers le gros intestin et perturbent l’équilibre du microbiote digestif (conséquences : gazes, coliques, fourbures, troubles métaboliques, etc). Ces troubles n’apparaissent pas sur l’instant, raison pour laquelle les chevaux nourris avec d’importantes rations de céréales semblent bien se porter… jusqu’à la dose de trop (tout comme, par exemple, les problèmes cardio-vasculaires provoqués par la malbouffe).
https://demivolteface.com/2015/09/12/amidon-alimentation-cheval/

 
   

   © 2006 Serge Bonnier • Mail