Petite balade du 28/1/01 par Patrick

Serge et moi, avons profité de cette excellente journée de dimanche pour nous ballader dans la région. Rendez vous était fixé à 12H00. Le temps de panser nos chevaux et de les seller, nous voilà partis un peu au hasard. Un peu de marche et de trot pour échauffer la musculature des chevaux et des hommes, avant d'atteindre les sentiers battus. La ballade risquait d'être très agréable, car le temps était pour une fois de la partie. Un soleil radieux réchauffait le coeur des hardis cavaliers, qui arboraient un sourire de joie et de contentement.De plus nos chevaux semblait tenir une forme olympique qui n'était pas pour nous déplaire. Mosquito était impatient de prendre la route, Donna quant à elle, était décidée à prendre le commandement, il n'était pas question de se laisser distancer par le vieux cabochard ni de se retrouver avec les naseaux dans le derrière de Mosquito. Pas toujours facile de rester devant pépère Mosquito, il a des allures au pas et aux trot qui l'oblige souvent à changer ses allures pour rester à la même hauteur, et ce au grand plaisir de Mosquito et de Serge. Une fois sur l'ancienne ligne de chemin de fer, Donna a pris immédiatement le galop. - "faut que j'me défoule moi, il y a plus d'un mois qu'j'ai plus fait la folle", nous voilà donc parti à bonne allure, mais je la retenais, fallait quand même évaluer l'état du sol avant de s'engager dans un galop plein pot. Fort heureusement, car quelques dizaines de mètres plus loin, un arbre, sous la force du vent, s'était couché en travers du chemin et offrait un obstacle d'environ 1,20 m. Grand coup de frein pour passer au pas, sur le côté. Nous avons ensuite repris notre chemin au trot pour reconnaître l'état du terrain. On décide alors d'aller boire un petit coup chez l'ami Jacques avant de reprendre la randonnée. A plusieurs reprises, Serge avait essayé ses petites plaisanteries à l'accoutumée. Il me dépassait plein pot espérant que Donna le suive à fond, mais tout cela c'est terminé, je parviens à la retenir sans difficulté au grand désespoir de Serge qui doit maintenant trouver autre chose pour se foutre de moi. Donna reste en tête, sur 90% du trajet, mis à part certains obstacles qu'elle ne connaît pas et où elle attend patiemment que papa Mosquito ouvre le chemin. Après le petit glou-glou chez Jacques, nous reprenons la route, on décide de se diriger vers Ecaussinnes via la ligne de chemin de fer qui permettra à nos monture de se défouler, car à force de les retenir, nos chevaux étaient couverts d'écume blanche, signe évident d'impatience et de nervosité. Pour y parvenir, il faut emprunter quelques petits sentier très agréable où il est aisé de tenir un petit galop de chasse. Une descente de talus et une remontée que ma jument prend un malin plaisir à grimper. Une fois arrivée sur la large voie de chemin de fer désaffectée, Donna s'élança dans un galop digne des champs de course, suivie de loin par pépère Mosquito. Au milieu du parcours, une grande flaque d'eau et de boue que Donna survole allègrement. Je m'arrête pour attendre mon pote Serge qui arrive au galop de charge. J'attendais pour voir comment Mosquito allait franchir cet obstacle, lui qui ne supportait pas mettre les jambe dans l'eau. Aahh, voilà Serge, je vais pouvoir rire, des frasques du vieux routard de Mosquito. Hélas, Mosquito traverse l'obstacle comme s'il n'avait jamais existé. Merde alors, y a plus moyen de rire..... Mais Serge continua sur sa lancée et passa à côté de moi au grand galop, tout en se retournant, espérant me voir m'énerver sur ma jument qui aurait dû suivre Mosquito sur sa lancée. Mais pas du tout, il m'a suffit de dire "NON" pour que Donna reste calme et garde l'allure du pas. Rontitju de rontidju semble se dire Serge, "tu finiras par en faire un vrai cheval m'avoue t il en rigolant". " ben ouais fini de rire de ma tronche mon grand, tout arrive." Malgré le long galop de six kilomètres, nos montures semblent toujours être en grande forme et les allures sont soutenues jusqu'à notre arrivée chez Serge. Re glou-glou, et une heure de repos pour nos chevaux. Vers 16H10 retour vers la ferme, fallait pas trop traîner pour rentrer avant que la nuit ne tombe, mais c'était sans compter sur l'esprit de nos chevaux. Ils étaient toujours aussi chaud, et le retour se fit en 1H30. Serge et moi nous nous regardions étonné des capacité de nos montures. Dans la dernière partie de retour, nous avons laissé nos montures choisir l'allure à laquelle elles souhaitaient rentrer. Bien sur, c'était plein pot. Grisé par la joie que nous procuraient nos chevaux, nous avions totalement oublié l'arbre couché en travers du sentier. Ce n'est qu'au dernier moment que j'ai vu l'obstacle, et c'est là que l'on est content de savoir où se trouve le frein à main. Mais je masquait l'horizon de Serge et Mosquito, qui voyant Donna ralentir, a cru pouvoir en profiter pour la dépasser, mais lorsque Serge a aperçu l'obstacle, je l'ai entendu crier : " Noooonnnn, c'est pas une bonne idée Mosquito !!!!!" Mais il est parvenu au dernier moment à arrêter son vieux compagnon. Il était temps, car Mosquito avait déjà l'encolure sous la branche. Vous imaginez sans peine ce qui aurait pu se passer, notre copain Serge assis dans la boue, mais il n'en fût rien. Zut alors, pour une fois j'aurais pu rire des malheur de mon vieux pote. Nous avons cependant bien rit et le reste du parcours se passa sans encombre.