REVER de... RAVEL... à
Ecaussinnes
Le monstre s'approche, RAVeL et son
béton foncent à grands pas vers nos chemins verts.
Préparez-vous à affronter "La grande
bétonneuse" dans votre dernier combat car IL EST PERDU !
Trouvé dans un de
nos toutes boites :
BRAINE-LE-COMTE
Brochures sur le Ravel
Connaissez-vous le Ravel? Comme son nom
l'indique, il s'agit du réseau autonome des voies lentes.
Une infrastructure qui va couvrir l'ensemble de la Wallonie du nord au
sud et d'est en ouest et ce, sans rupture. |
|
Ce
réseau est autonome par rapport au réseau routier
habituel pour permettre la tranquillité et la
sécurité de ses usagers. Les chemins qu'il
emprunte sont soit d'anciennes voies vicinales ou lignes de chemin de
fer désaffectées, soit des chemins de halage le
long des voies navigables, soit des chemins de liaisons à
travers les campagnes et forêts. Les interconnections entre
les différents réseaux Ravel se font
indépendamment des voies routières,
-protégeant ainsi les usagers du trafic automobile. Pour les
amateurs, trois brochures sont disponibles au syndicat d'initiative de
Braine-le-Comte. Il s'agit de Ravel 1(d'Armentières
à Mons), de Ravel 2 (de Mons à Namur) et de Ravel
3 (de Lembeek à Erquelinnes). Ce dernier circuit permet
notamment de découvrir le village de Ronquières.
I.R.P.
Une
autre revue locale
On
reparle du projet de la réhabilitation des anciennes voies
ferrées Ecaussinnes-Ronquières (ligne 106) et
Ecaussinnes-La Louvière (ligne 107) sous forme de voies
vertes réservées aux piétons et engins
non motorisés.
A l'initiative de l'asbl Chemin du
Rail, 9 communes de la Communauté Urbaine du Centre avaient
déposé auprès de la Région
Wallonne (projet RAVEL) et auprès de la
Communauté Européenne (projet REVER) un projet
commun de réaménagement des lignes 87, 106, 114,
123 en voies vertes.
Ce projet avait pour but de
créer entre ces communes un axe de circulation de voies
lentes accessibles à tous. Cet axe de circulation
permettrait de développer des pôles touristiques
et culturels locaux.
La Communauté
Européenne n'a cependant retenu qu'une partie du projet :
elle accorde des subsides pour les lignes 106 et 107 qui traversent
toutes deux notre commune.
Ecaussinnes accueillera donc,
d'ici 2005, la voie lente dite "Charles le
Téméraire" reliant l'Irlande, le Royaume Uni, la
Belgique, la France et le Luxembourg.
Un bureau
d'étude est actuellement chargé de dresser
l'esquisse urbanistique des lignes 106 et 107. Ces tracés
devraient ainsi tenir compte de la valorisation de
l'itinéraire pour les loisirs, les déplacements
quotidiens, le tourisme local et régional mais aussi de la
valorisation du milieu naturel (végétation,
faune, flore et paysage).
Suite à la
présentation de ce projet par l'asbl Chemin du Rail, la CCCE
d'Ecaussinnes a envoyé ses remarques
préliminaires au bureau d'étude :
Il
est notamment proposé de veiller tout
particulièrement à l'aménagement d'un
accès direct entre la nouvelle maison de repos et la ligne
106, de prévoir, en plus des aires de repos, des espaces
destinés à recevoir des œuvres d'arts.
La commission souhaite également que sur Ecaussinnes ces
lignes désaffectées restent réellement
des voies vertes et non des routes goudronnées ou
bétonnées et que l'étude porte
particulièrement sur la recherche d'un revêtement
naturel et écologique.
Warf,
warf, ils me font bien rire : "La commission souhaite
également que sur Ecaussinnes ces lignes
désaffectées restent réellement des
voies vertes et non des routes goudronnées ou
bétonnées et que l'étude porte
particulièrement sur la recherche d'un revêtement
naturel et écologique."
Alors que tout le monde
sait que RAVEL = Béton et qu'il n'y a pas à
discuter, la même chose pour tout le monde. Un point c'est
tout.
Malgré les vagues de protestations, les
promoteurs du RAVEL vont nous foutre en l'air les derniers coins verts
de notre région, regardez-les bien et profitez en encore
tant que c'est possible, parce que bientôt TOUS ces chemins
seront BETONNES.
Voici
quelques extraits de gens qui ont essayé de
négocier et le résultat de ces
négociations :
Le
Ravel et Vedrin : la déception par Etienne de Wouters,
président de l’ARTE Namur.
Mercredi 11
février, l’information vient de tomber : le
tronçon vedrinois de la ligne SNCB
désaffectée 142 sera asphalté sur 2 m
de largeur dans le cadre du réseau "RAVeL"
(Réseau Autonome de Voies Lentes), et ce, contre
l’avis des riverains, fermement opposés au projet.
Revoyons ensemble la chronologie des événements :
Début 1997, le bruit court dans les villages de Vedrin,
Daussoulx, Cognelée et St Servais, que la ligne SNCB
désaffectée 142 (Namur-Tirlemont) va
être intégrée dans le Ravel :
asphaltage de l’assiette sur une largeur de 2,75 m.
Le sang de Marcel Guillaume* n’a fait qu’un tour :
il mobilise quelques amis et distribue dans les villages riverains
quelques milliers de feuilles d’information, demandant
à chaque citoyen d’adresser au Ministre Lebrun son
opinion sur ce projet d’aménagement. La
réaction fut massive et très critique, non sur la
philosophie du projet, mais sur les modalités
d’aménagement.
Un rassemblement des
opposants a été organisé sur le site
même le 25.05.97, au cours duquel près de 800
signatures ont été apposées au bas
d’une pétition demandant la non-macadamisation de
cette ligne ; cette pétition a été
remise le jour-même au
délégué du ministère qui
avait été invité.
Diverses
manifestations ont été organisées, des
lettres écrites tous azimuts, une rencontre avec le Ministre
lui-même a eu lieu : la mobilisation a
été générale ! Pourquoi ?
Il faut savoir que dans la
traversée de Vedrin et Daussoulx (+/- 5 km)
l’assiette de cette ligne est constituée
d’un chemin de cendrée à
très fine granulométrie qui est d’une
stabilité remarquable. Débarrassée de
ses rails en 1986, elle est, depuis lors, le chemin vert
privilégié de tous les joggeurs,
Vététistes, cyclistes, cavaliers, et autres
promeneurs des environs (les marathoniens qui ont
déjà participé aux endurances de
l’Étrier Vedrinois ont pu
l’apprécier).
Cette voie constitue en
fait pratiquement le tout dernier chemin vert reliant
l’agglomération Namuroise à la Hesbaye,
et on a estimé à +/- 300 personnes/semaine la
fréquentation de ce site qui n’a pourtant jamais
reçu, depuis 12 ans, d’autre entretien que celui
généré... par le trafic
lui-même : ce qui fait dire avec raison que ce
revêtement "naturel" est bien le meilleur qui soit !
Résultat de cette action :
les grands travaux d’aménagement lourd,
adjugés dès le mois d’avril 97,
devaient commencer le 1er août. Au 1er février, le
premier coup de pioche n’avait pas encore
été donné... Victoire ?
Eh
bien non! Nous apprenons, le 11 février que le
ministère a tranché en faveur d’une
voie macadamisée de 2 m de large...
RAVeL “revu”? Faut voir
! par Marcel Guillaume
A
Vedrin, malgré les mauvaises nouvelles, le combat est loin
d’être fini.
Outre la
détermination du comité de défense de
la ligne 142 à s’opposer physiquement à
la réalisation des travaux, l’absence de toute
garantie quant aux modalités d’application (voie
parallèle en cendrée, respect de
l’environnement, etc.) invite à se montrer
particulièrement méfiant envers ce qui est
promis".
Le 9 février, le comité de
défense de la ligne 142 à Vedrin rencontrait les
représentants du Ministre Lebrun. Ces derniers souhaitaient
présenter leur projet RAVeL "revu" pour ce qui concerne la
traversée de Vedrin et environs. Tout en regrettant la
manière peu démocratique dont la population avait
été mise au courant de ce projet et en
s’engageant, pour les RAVeL futurs, à prendre
davantage en compte les exigences environnementales et locales des
utilisateurs de ces sentiers, le comité a malheureusement
appris que pour Vedrin, la solution de la Cendrée
n’a pas été retenue.
Il
semble que l’on ait tenu compte des remarques et conclusions
du rapport "Faune et flore" de O. Gullite (Faculté de
Gembloux) pour l’élaboration du permis de
bâtir.
Qu’en sera-t-il de la mise en
place et de la surveillance des travaux ?
La solution du
dédoublement de la piste (macadam et cendrée)
n’est plus envisagée que comme une solution que
l’on "pourrait" mettre en place.
Devant le maintien de la solution du "tout
macadam", contre laquelle les vedrinois se battent depuis toujours pour
ce qu’elle implique d’exclusion d’une
tranche importante d’utilisateurs, le comité de
défense a décidé de mener à
nouveau des actions de sensibilisation : toute-boîtes,
manifestation etc.
Ce
que j'en pense ?
Voilà
en résumé ce qui nous attend. Autres arguments
déjà entendus : On a fait une étude
sur le revêtement idéal ; on a demandé
l'avis de piétons, cavaliers, handicapés, quoique
les handicapés ne soient pas opposés à
la cendrée, ils préfèrent quand
même le béton.
Ou : Il s'agit d'un
réseau de randonnée européen, on ne
peut pas faire différent ou moins "bien" que nos voisins.
Donc si je comprends bien, le RAVeL est destiné aux
piétons randonneurs, cavaliers randonneurs, aux femmes
enceintes et/ou avec poussettes et bébés, aux
handicapés, personnes âgées qui
décident de sillonner la Belgique de part et d'autre si pas
l'Europe !
Et donc pour la sécurité
de tous ces gens, le béton évite les jambes
cassées etc.
Il est clair qu'une piste en
béton lisse comme une peau de c.. permettant aux
vélos, rollers d'approcher les records olympiques de vitesse
est hautement sécurisant pour les usagers "faibles" pour qui
les chutes sont moins graves sur le béton !!!
|
|
Me
demande d'ailleurs quelle gueule va tirer ce merveilleux
revêtement en hiver lorsqu'il sera couvert de feuilles
mortes. Il faudra peut-être ensuite abattre les arbres aux
alentours pour sécuriser.
Ces Messieurs du Ravel ne tiennent
absolument pas compte des remarques qui leur sont faites et se
contentent d'accomplir inexorablement la sape de nos chemins et de
notre campagne. Sous le prétexte douteux de
sécurité des chemins et sous le couvert d'un
projet européen les "raveliseurs", à l'encontre
de tout esprit "écologique", allient béton et
nature.
Il y a peu de
temps encore, on nous expliquait, que la Belgique possédait
le réseau routier le plus dense d'Europe et mettait en
péril la perméabilité des sols. Il est
clair que pour remédier à tout cela, la
"Ravelisation" va améliorer l'environnement.
Malgré les interventions de
beaucoup de riverains et d'association de défenses des
chemins, la grande bétonneuse continue son travail. Rien ne
l'arrêtera. Même des idées de partage ne
peuvent se concevoir. Ils ont décidé de
bétonner et notre avis ne les intéresse
absolument pas, quoi qu'ils disent. Les faits sont là.
Les chemins de terre sont
un patrimoine ancestral, ils se sont constitués d'eux
même à force de passages. Il est clair qu'aucun
nouveau chemin de terre ne verra plus le jour, il est donc clair que
chaque chemin de terre qui disparaît, disparaît
à jamais.
Si nous voulons que nos enfants aient la
chance connaître la joie de se promener dans les chemins de
terre agrestes, protégeons le peu qu'il nous reste.
|