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Sans cheval,
je serais plus riche

Réflexion sur le voyage à cheval

Extrait de Klaus Ferdinad Hempfling

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Les manèges

Après plus de 25 d'équitation, la visite d'un nombre invraisemblable de manèges, des cours donnés par un nombre incalculable de moniteurs, j'ai quand même appris quelques choses.
Un jour quand j'aurai le temps (cad pas trop de boulot au boulot paske chez moi entre le cheval, la fermette, la vie en société ...pfui), je raconterai comment je suis passé du stade de cavalier con (mais alors là con !!!) qui faisait du cheval comme on fait du body-building à un cavalier amoureux de ce noble art.
1ere chose : dans un cheval magazine d'il y a qq années, on stigmatisait le fait que 80 % de gens abandonnent l'équitation pendant la 1ere année.
On suggérait aux différents monos d'en chercher la cause dans leur enseignement.
Il est clair que pour la majorité des gens l'image qu'ils se font d'être cavalier c'est une image de liberté, rarement valorisée dans beaucoup de manège, on peut donner cours et être exigent (il le faut), mais ne jamais oublier de dire que ce n'est qu'une étape.
Il est extraordinaire que j'ai dû attendre 20 ans et être proprio pour vraiment me marrer à cheval.
Maintenant, je connais des endroits (certains diront qu'on y apprends pas bien) où on se marre à cheval.

Nous avons fait des séances ou les rennes étaient "interdites" (présentes par sécurité mais inutilisées). La direction était donnée par l'assiette.
Même aux débutants, il n'explique pas la position académique et les aides par des définitions, mais par la façon dont cela est perçu par le cheval et par ce que cela entraine sur l'équilibre, sur nos réactions, etc. Il leur démontrait qu'un cheval en avant est un cheval qui reste dans l'allure sans la moindre action, rennes longues et jambes loin des flans.
Bref, je regrette de ne pouvoir monter régulièrement avec lui. C'était la première fois que je voyais un moniteur dont je me serais fait un "maitre". Certains disaient qu'il est un ancien du cadre noir. Mais je ne sais pas si c'est vrai.

J'ai eu la chance de rencontrer un jour une instructrice qui sortait de Saumur, j'ai eu 3 ou 4 cours quasi particuliers avec elle, car les autres n'acceptaient pas d'être remis en question, par la suite, elle a repris la route, je le regrette profondément car ces qq cours ont changé totalement mes façons équestres.

Je connais également un manège où il n'y a que des camarguais, qui répondent au doigt et à l'oeil.
Quant le mono donne cours, il enseigne de ne pas tambouriner sur les flans du cheval "si tu tape mon cheval, je te tape" dixit.
Il enseigne comment diriger et changer d'allures rennes pendantes, uniquement à l'assiette.

Je ne connais quasi aucun endroit où on fait dès le début du travail au sol. Souvent, on arrive en piste, le cheval (de bois) est déjà sellé, on monte dsu, on suit son cours et puis au suivant comme dirait Brel ...
On obtient ainsi des chevaux insensibles qui ont appris à tourner (et y ont bon coeur).
Maintenant, quand je cherche un manège, je connais mes critères de choix. Ils sont primordiaux. La couleur des boxes, le fait que des ferrailles trainent dans des terrains vagues, l'apparente décrépitude du décor me font souvent penser que peu d'efforts ont étés faits pour la tchatche, les chevaux eux s'en foutent si ils sont bien traités et les cours donnés dans le respect du cheval.

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   © 2006 Serge Bonnier • Mail